Sound Of Philadelphia
Sound Of Philadelphia (Philly Soul)

Philadelphie ne fut pas toujours un centre de musique soul, Kenny Gamble et Leon Huff se sont fait les dents avec la musique prédominante blanche de Philadelphie du début des années '60, une scène qui tournait autours de Dick Clark et de son American Bandstand. Le programme télévisé basé à Philadelphie offrait une avenue pour promouvoir les nouveaux producteurs, ardent d'exploiter la popularité du Bandstand. Parmi eux, on retrouvait Chancellor avec Frankie Avalon et Fabian ; Swan avec Freddy Cannon et Billie & Lillie ; Cameo-Parkway, avec Chubby Checker, The Rays, The Dovells, Bobby Rydell, The Orlons et Dee Dee Sharp (furur épouse de Kenny Gamble). C'était une scène ou naissait une communauté de musiciens qui faisaient des sessions et échangeaient des idées, enregistrant les chansons de Bobby Rydell le jour, jammant dans des clubs de jazz le soir. Parmi eux émergent des figures clés de la scène de Philadelphie, incluant Gamble et Huff, qui ont débuté en faisant leurs marques comme compositeurs et accompagnant les chanteurs comme musiciens durant cette période. Gamble et Bell travaillaient pour un groupe local appelé The Romeos, avec le guitariste Roland Chambers, qui deviendra un pilier du MFSB, le groupe maison du Philadelphia Sound. Leon Huff (qui fut également avec The Romeos a un moment donné) était actif comme compositeur et producteur, participant au succès de Danny & The Juniors ''At The Hop'' et Len Barry ''1-2-3''.


En 1969 avec ''Only the Strong Survive'', ''Moody Woman'' et ''What's the Use of Breaking Up'', le style de Gamble et Huff est maintenant perfectionné : un trio classique de disques, ces simples représentent l'accomplissement du duo, tout en démontrant ce qui suivra. Prenez ''Moody Woman'', les vibraphones et marimbas, bientôt rejoint par la guitare électrique qui sonne comme un sitar (un truc favori, utilisé par Thom Bell comme signature sur les succès des Delfonics), le bass drum retentissant et les hi-hat pour ouvrir les pièces, avec Butler, accompagné d'un choeur de femmes. Dans le refrain, Butler cherche a atteindre la note la plus haute et le batteur Earl Young, finalement utilise toute sa batterie de percusssion, aidé des cordes (mixées avec de la réverbération). Par sa structure, la chanson brille d'énergie changeante, beaucoup de tension dans les refrains, relachées dans les couplets.


Pour ces disques, Gamble et Huff, ont encore plus raffiné leur son. La batterie de Earl Young est enregistré avec une grande profondeur, les hi-hats fouettant, le bass drum battant fort, le snare craquant, pendant que le reste de la section rythmique, normalement, Ronnie Baker à la basse, Roland Chambers et Norman Harris aux guitares, et Vince Fontana aux vibraphones improvisent une piste instrumentale, visant un groove avec un irrésistible ressac. Leon Huff a expliqué la procédure , que lui et Gamble suivait en studio : ''We have about two sessions a week. If we book a day we'll be lucky if we cut three tracks. We put down the rhythm tracks first. Our sound stems from the feeling of the musicians; you know everybody down there is in a relaxed atmosphere, they're not pressure to play... The warmness shows in the groove, the mechanical feeling is not there, it's more of a free type of thing. But the professionalism is there. You see, we have been playing together so long, everybody knows what the next guy's doing.''

Lorsqu'il émergea dans les années '70, le son de Philadelphie abandonne le carré 2-4 qui caractérisait les simples classiques de Motown (comme ''Dancing in the Streets''). À son éveil , le courant naturel du MFSB, était un beat qui a défini le style disco, à travers des simples comme ''Love Train'', ''I'll Always Love My Mama'', ''TSOP (The Sound of Philadelphia)'' et ''Bad Luck''.

Les deux groupes majeurs de Gamble et Huff du début des années '70, Harold Melvin & The Blue Notes, et The O'Jays, présentent une image divergente. Theodore Pendergrass, le premier chanteur lead des Blue Notes (il quitte en 1976), chante un soul sulfureux, amours perdus, amis aliénants, avoir de mauvais deal, il se plaignait beaucoup. Les O'Jays se plaignaient du monde, aussi, dans une série de paroles ''protest'', mais ils chantaient aussi sur des affaires d'amour réussies, moins bluesy que Melvin, ils arrivent avec un ton assuré et cuivré. Theodore Pendergrass était un styliste intransigeant, tout comme Eddie Levert des O'Jays, mais les deux chanteurs étaient capable de ressortir à travers de grosses orchestrations. Si les O'Jays avaient un défaut, ce fut leur versatilité; ils étaient trop mous pour résister aux assauts de productions complexes. De leurs côtés, Gamble et Huff eux-mêmes avaient tendance à tourner les coins ronds que Motown à son meilleur, laissait intact.
Le lustre urbain est la première caractéristique de l'école de Philadelphie. Dans leur sillage, Gamble et Huff ont laissé un grand groupe de producteurs, la plus part d'entre eux utilisaient les studios Sigma Sound et le même groupe de musiciens. Le guitariste de session Norman Harris a produit Blue Magic; l'imprésario local Stan Watson a travaillé avec les Delfonics et First Choice; le vétéran producteur de R&B Dave Crawford enregistre le groupe de gospel The Mighty Clouds of Joy à Philadelphie; et même David Bowie enregistre Young Americans à Sigma Sound.


D'autres figures de Philadelphie poursuivent un chemin beaucoup plus propre à eux-même. Bunny Sigler, par exemple, incorpore en scène de la théatralité outrageuse, et amène un offbeat innovateur à ses productions. Il compose des ballades simples pour les O'Jays, et en enregistre plusieurs lui-même (''Regina'', ''Keep Smilin'''): d'un autre côté, il travaille dans une veine funky, produisant Archie Bell and The Drells, et enregistre un remake de ''Love Train'' avec un tempo plus lent.

The Trammps, des favoris au début du disco, suivent un chemin bien propre à eux-mêmes également. Fondé par le batteur Earl Young comme source de ses ambitions, le groupe était co-produit par Young et ses partenaires, musiciens de session Ronnie Baker et Norman Harris. Le groupe enregistre des chansons originales de Harris comme ''Where Do We Go from Here'', ils mettent également à jour des oldies comme ''Zing Went the Strings of My Heart'' (modelé autour de l'arrangement des Coasters). Le chanteur lead Jimmy Ellis, un ténor doué, joue le ''straight man'' à Young, une basse profonde. Le résultat sera une des musiques des plus naturelle a émergé de Philadelphie.

The O'Jays ''Back Stabbers''
Les artistes les plus représentatifs du genre (par ordre alphabétique)

- Archie Bell & the Drells
- Jerry Butler
- The Delfonics
- The Hues Corporation
- The Intruders
- Labelle
- The Manhattans
- MFSB
- Jackie Moore
- The O'Jays
- Billy Paul
- Lou Rawls
- The Salsoul Orchestra
- The Spinners
- The Stylistics
- The Three Degrees
- The Trammps

Les chansons les plus représentatives du genre (par date de parution)
1968 |
INTRUDERS, THE |
COWBOYS TO GIRLS |
1968 |
BUTLER, JERRY |
HEY, WESTERN UNION MAN |
1968 |
DELFONICS, THE |
LA-LA MEANS I LOVE YOU |
1968 |
BUTLER, JERRY |
NEVER GIVE YOU UP |
1968 |
BELL, ARCHIE & THE DRELLS |
TIGHTEN UP |
1969 |
BUTLER, JERRY |
MOODY WOMAN |
1969 |
BUTLER, JERRY |
ONLY THE STRONG SURVIVE |
1969 |
BUTLER, JERRY |
WHAT'S THE USE OF BREAKING UP |
1970 |
DELFONICS, THE |
DIDN'T I (BLOW YOUR MIND THIS TIME) |
1970 |
THREE DEGREES, THE |
MAYBE |
1971 |
STYLISTICS, THE |
YOU ARE EVERYTHING |
1972 |
O'JAYS, THE |
BACK STABBERS |
1972 |
SPINNERS, THE |
I'LL BE AROUND |
1972 |
STYLISTICS, THE |
I'M STONE IN LOVE WITH YOU |
1972 |
PAUL, BILLY |
ME AND MRS. JONES |
1973 |
STYLISTICS, THE |
BREAK UP TO MAKE UP |
1973 |
SPINNERS, THE |
COULD IT BE I'M FALLING IN LOVE |
1973 |
O'JAYS, THE |
LOVE TRAIN |
1974 |
O'JAYS, THE |
FOR THE LOVE OF MONEY |
1974 |
MFSB |
LOVE IS THE MESSAGE |
1974 |
HUES CORPORATION, THE |
ROCK THE BOAT |
1974 |
MFSB / THREE DEGREES, THE |
TSOP (THE SOUND OF PHILADELPHIA) |
1974 |
THREE DEGREES, THE |
WHEN WILL I SEE YOU AGAIN |
1974 |
STYLISTICS, THE |
YOU MAKE ME FEEL BRAND NEW |
1975 |
O'JAYS, THE |
I LOVE MUSIC |
1975 |
LABELLE |
LADY MARMALADE |
1975 |
MELVIN, HAROLD & THE BLUE NOTES |
WAKE UP EVERYBODY |
1976 |
MANHATTANS, THE |
KISS AND SAY GOODBYE |
1976 |
SALSOUL ORCHESTRA, THE |
NICE'N'NAASTY |
1976 |
RAWLS, LOU |
YOU'LL NEVER FIND ANOTHER LOVE LIKE MIND |
1978 |
TRAMMPS, THE |
DISCO INFERNO |
1978 |
O'JAYS, THE |
USE TA BE MY GIRL |
1979 |
MOORE, JACKIE |
THIS TIME BABY |
1980 |
SPINNERS, THE |
WORKING MY WAY BACK TO YOU |

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